Humoresques

L'ambivalente réception de la case de l'Oncle Tom-1

images/Bandeau Oncle Tom Le charivari 28 nov 1852 L’AMBIVALENTE RÉCEPTION DE LA CASE DE L’ONCLE TOM EN FRANCE : PLEURER OU PERSIFLER ? (PARTIE I. UN SUCCÈS ÉDITORIAL ORCHESTRÉ)

Agnès Sandras

 

Les premières traductions de La Case de l’oncle Tom sont publiées fin 1852 en France. Les dimensions hors normes du succès de cet ouvrage ont été magistralement étudiées par Claire Parfait1, qui a montré comment et pourquoi le lectorat français adulte se prend pour la première fois de passion pour un roman anglophone en provenance des États-Unis. L’objet de ce billet et des deux suivants est d’étudier ce qu’on pourrait nommer la réception de la réception. De 1840 à 1900, tout succès littéraire est en effet décortiqué par la presse satirique. Les travers en sont grossis par la parodie, des textes humoristiques et des caricatures, et l’auteur est parfois livré à la curiosité du public par la charge2. Comment la presse satirique – formidable caisse de résonance et véritable laboratoire de réflexion sur les champs littéraires et les gens de lettres – a-t-elle observé et disséqué le succès du roman d’Henriette Beecher Stowe ? Deux dimensions sont particulièrement intéressantes et délicates à traiter tant il faut les contextualiser sous peine d’en faire des analyses erronées et/ou anachroniques : la réception d’un ouvrage réputé pour son message anti-esclavagiste (ce sera l’objet du deuxième billet) et la représentation des héros noirs de l’ouvrage (objet du troisième et dernier billet).

 

 

« Le livre passera sans doute comme toute œuvre qui ne soutient pas la puissance de la forme »

 

La Case de l’oncle Tom, après avoir connu un fort succès aux États-Unis puis en Grande-Bretagne, a été adapté par plusieurs traducteurs français pour des éditions sous forme de feuilleton ou de livraisons3, sous des titres variés. Les multiples traductions, il est vrai très différentes, font les délices des caricaturistes. Nadar ironise sur un traducteur qui bâcle son travail (l’Oncle Tom) afin d’échapper à « ma tante », c’est-à-dire au Mont-de-Piété (voir image ci-dessous). 

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