Humoresques

Appel à communications

 Congrès international : Traduire d’une culture à l’autre 

3 ème Congrès APEF – AFUE – SHF, Paris (Sèvres), 2017

CIEP – Sèvres 15, 16 et 17 novembre 2017

 

L’origine de traduire est le verbe latin traducere, « faire passer », « transporter d’une langue à l’autre ». Dans d’autres langues, comme l’anglais (to translate), c’est à la notion de déplacement que renvoie l’étymologie, ce qui n’est pas sans rappeler que si le mot français « translation », permet de décrire l’action de faire passer une chose d’un lieu dans un autre, c’est aussi un synonyme vieilli de « traduction ». Prenant l’exemple de l’expression « it’s raining cats and dogs », Umberto Eco expliquait qu’il serait stupide de traduire littéralement, la simple substitution d’un mot par son équivalent dans l’autre langue n’aboutissant qu’à produire de l’incompréhensible, de l’absurde. Ainsi, selon Henri Meschonnic, la traduction ne saurait se contenter du sens seul, en oubliant la lettre. Plutôt que de rechercher le mot à mot, ce qui doit guider le traducteur, c’est le « mode de signifier » du texte, que le critique désigne comme « pensée poétique » — à savoir, « la manière particulière dont un sujet transforme, en s’y inventant, les modes de signifier, de sentir, de penser, de comprendre, de lire, de voir — de vivre dans le langage. C’est un mode d’action sur le langage. [...] C’est cela qui est à traduire » (Poétique du traduire, 1999). En d’autres termes, il s’agit de traduire non pas ce que disent les mots, mais bien plutôt ce qu’ils font, de sorte que la version traduite fonctionne comme un texte à part entière — non parce qu’il sera « calqué » sur le texte-source, mais dans la mesure où il établira son propre système. D’où l’enjeu de la traduction : « Traduire met en jeu la représentation du langage tout entière et celle de la littérature. Traduire ne se limite pas à être l’instrument de communication et d’information d’une langue à l’autre, d’une culture à l’autre, traditionnellement considéré comme inférieur à la création originale en littérature ». Parmi les multiples axes de réflexion proposés autour de la traduction, on retrouve la question des belles infidèles (traduttore traditore), de l’intraduisible, des rapports entre traduction et création… Plus récemment, s’est posée la question de l’interculturalité mise en jeu dans le processus de traduction, que celle-ci soit littéraire, technique ou scientifique. Un phénomène aussi complexe pourra ainsi être abordé à partir de différentes perspectives non exclusives :

-Une approche culturelle et littéraire classique, fondé sur la notion de texte et de passage (traduction du roman, de la nouvelle, de la poésie) ;

-Une seconde approche pourra s’interroger sur le rôle de la traduction dans la culture (pluralité des langues, résistance face à l’emploi d’une langue unique, autotraduction littéraire, souhait de traduire et de franciser des termes étrangers) à partir de perspectives linguistiques, socio-linguistiques, etc. ;

-Un troisième biais pourra être de considérer l’importance de la traduction (et, aussi, de la non-traduction) dans l’espace de la salle de classe et dans quelle mesure elle pose une forme d’interculturalité qui peut entrer en résonance avec celle des élèves.

•La participation au congrès est ouverte aux membres de la Asociación de Francesistas de la Universidad Española (AFUE), de l’Association Portugaise d’Etudes Françaises (APEF) et de la Société des Hispanistes Français de l’enseignement supérieur (SHF).

•La langue du congrès sera le français ; exceptionnellement certaines communications pourront être proposées en espagnol ou en portugais.

Les propositions de communication -titre et projet d’une dizaine de lignes avec le nom et l’établissement de l’intervenant- sont à envoyer avant le 1er décembre 2016, date butoir, à l’adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

•Il appartiendra au comité scientifique d’arrêter la liste des propositions retenues.

Comité d’organisation : Raúl Caplán (SHF / Université d’Angers) Erich Fisbach (SHF / Université d’Angers) Laurie-Anne Laget (SHF / Université Paris-Sorbonne) Ilda Mendes Dos Santos (SHF / Université Sorbonne Nouvelle) Philippe Rabaté (SHF / Université Paris Ouest Nanterre La Défense) Jacques Terrasa (SHF / Université Paris-Sorbonne) Maria Cabral (APEF / Université de Lisbonne) Manuel Bruña Cuevas (AFUE / Université de Séville) Comité scientifique : Axe linguistique-didactique Manuel Bruña Cuevas (AFUE / Univ. de Sevilla) Nuria Rodríguez Pedreira (AFUE / Univ. de Santiago de Compostela) Javier Suso López (AFUE / Univ. de Granada) José Domingues de Almeida (APEF / Univ. do Porto) Clara Ferrão Tavares (APEF / I. P. Santarém) Marie-Manuelle Silva (APEF / Univ. do Minho) Christian Lagarde (SHF / Univ. Perpignan) Edmond Raillard (SHF / Univ. Grenoble) Axe littéraire José María Fernández Cardo (AFUE / Univ. de Oviedo) M. Carme Figuerola Cabrol (AFUE / Univ. de Lleida) Brigitte Leguen (AFUE / Univ. Nacional de Educación a Distancia) Laurence Malingret (AFUE / Univ. de Santiago de Compostela) Maria Cabral (APEF / Univ. de Lisbonne) João da Costa Domingues (APEF / Univ. de Coimbra) Maria Hermínia Amado Laurel (APEF / Univ. de Aveiro) Ana Isabel Moniz (APEF / Univ. da Madeira) Raúl Caplán (SHF / Univ. D’Angers) Laurie-Anne Laget (SHF / Univ. Paris-Sorbonne) Erich Fisbach (SHF / Univ. D’Angers) Ilda Mendes dos Santos (SHF / Université Sorbonne Nouvelle) Axe culture / traduction Clara Curell Aguilà (AFUE / Univ. de La Laguna) Francisco Lafarga Maduell (AFUE / Univ. de Barcelona) Elena Sánchez Trigo (AFUE / Univ. de Vigo) Ana Maria Alves (APEF / I. P. Bragança) Cristina Robalo Cordeiro (APEF / Univ. de Coimbra) Dominique Faria (APEF / Univ. dos Açores) Ana Clara Santos (APEF / Univ. do Algarve) Carole Fillière (SHF / Univ. Jean Jaurès – Toulouse) Philippe Rabaté (SHF / Univ. Paris Ouest Nanterre La Défense) Jacques Terrasa (SHF / Univ. Paris-Sorbonne) Hélène Thieulin-Pardo (SHF / Univ. Paris-Sorbonne)